Plus de 3 millions de cancers de la peau sans mélanome et 150 000 cancers de la peau liés au mélanome sont diagnostiqués chaque année. Un cancer sur trois diagnostiqué est un cancer de la peau. Selon les taux actuels, une Canadienne sur 73 aura un mélanome au cours de sa vie, tandis qu'un Canadien sur 59 sera atteint de la maladie (statistique la plus récente, 2018).
La grande majorité des mélanomes est causée par le soleil. En fait, une étude britannique a révélé qu'environ 86 % des mélanomes peuvent être attribués à l'exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil.
Mon histoire est peut-être la vôtre aussi. Pour moi, elle m'a fait réaliser le grand manque de ressources et de connaissances face à cette maladie et la façon de me protéger adéquatement du soleil. C'est grâce à ce que j'ai traversé que j'ai décidé d'aider les gens qui m'entourent et la population en développant une gamme de vêtements de plage de protection UV certifiée et reconnue par les plus hautes normes mondiales de protection solaire, soit celle de couvrir 98% des rayons UVA et UVB. KRABĒO est née de ce désir et est fait entièrement au Québec avec amour.
Ainsi, lorsque je vois mes vêtements portés par les enfants et les gens de partout, j'ai le coeur léger en me disant que j'ai pu contribuer à réduire ce cancer que l'on peut éviter et qui augmente chaque année.
Ceci est mon histoire.
En novembre 2021 on m’annonçait, pour une deuxième fois, que j’avais un cancer. On s’habitue pas à ce genre d’annonce. Une autre bombe venait d’exploser dans ma vie et celle de mon mari. S’en est suivie d’une série de tests à l’hôpital, de fin novembre au temps des Fêtes, à tenter de comprendre une récidive possible… des années plus tard…
Il y a 16 ans de ça, j’avais un grain de beauté au dos qui me piquait comme une piqûre de maringouin et je trouvais ça bizarre. C’était l’époque des salons de bronzage qu’on fréquentait plusieurs fois par semaine et pour rendre mon teint peinte de lait un peu bronzé. Il m’en fallait des sessions pour avoir l’air ‘’en santé’’ ! J’avais un abonnement au salon de bronzage du coin jusqu’à la fois où avant de m’installer, j’ai parlé de mon grain de beauté à la propriétaire qui m’a clairement conseillée d’aller consulter, ce que j’ai fait quelques semaines plus tard. J’avais 24 ans quand c’est arrivé la première fois. Honnêtement, depuis ce temps-là, après toutes ces années pensant le cancer enlevé, je me sentais au dessus de ça jusqu’à ce qu’un ganglion fasse surface en septembre dernier. C'est en constatant un petite bosse de rien du tout à l’aine droite que plusieurs médecins ont pensé inoffensive, voire inflammatoire qui m'a fait réagir. C’est tout un choc. J’ai dû persister avec le système de santé pour aller plus loin et faire plus de tests. Je sentais que ce n’était pas bénin. Quand il y a un feeling que quelque chose ne va pas, ben ça ne va pas, et effectivement ça n’allait pas. Ils ont découvert après une échographie qu’il y avait un mélanome.
J’ai hésité à raconter ce que je viens de vivre, même à en parler à mes propres enfants, mais c’est important de partager ses expériences de vie, bonnes ou mauvaises, qui peuvent en aider d’autres par la suite.
Marie-Eve Richard